les petits humains

Comment les petits humains arrivent-t-ils à enchaîner tube sur tube sans jamais perdre l’inspiration ?

(cet article a été écrit par Olivier et mis en ligne pour la première fois au mois de septembre 2002)

Oui, les petits humains n’ont pas peur de l’avouer : une synthèse très scientifique des méthodes de travail de ses congénères a été nécessaire pour obtenir un tel résultat. En effet, chaque musicien a sa propre manière pour se mettre en transe et les laisser la fièvre créatrice s’emparer de son âme. Nous avons retrouvé le bilan qu’ils ont tiré de leur longue recherche.

• Méthode de Didier Barbelivien : se munir d’un minuteur de cuisine, le régler sur 5 minutes, s’obliger à avoir pondu une chanson paroles et musique quand retentira la sonnerie (prévoir un thème complètement au hasard pour chaque chanson, exemple : l’autoroute).
• Lara Fabian : reprendre la liste préétablie contenant les 37 mots d’amour qu’elle connaît, choisir quelques uns de ces mots, les dire en criant et en ayant l’air énervée.
• Jean-Louis Aubert : ouvrir une armoire à pharmacie, prendre rigoureusement un cachet dans chacune des boîtes présentes, les avaler le matin au réveil après deux jours de jeûne dans un verre à moutarde d’eau-de-vie de mirabelle d’oncle Emile, attendre une heure accroupi en respirant de manière saccadée, se lever d’un coup sec, respirer un grand coup, tout écrire.
• Mano Solo : regarder « Nuit et Brouillard » tout seul le soir de Noël, jeter un petit coup d’œil à son dernier bulletin de santé, lire un passage du dernier recueil de Jean Roucas, faire tourner en boucle trois accords mineurs à l’accordéon, écrire à l’encre noire.
• Nirvana : déplacer « l’accord » sur le manche de manière aléatoire jusqu’à ce que naisse un thème qui sonne jeune, penser à dire des gros mots.
• Alain Bashung : se munir d’un dictionnaire, dresser une liste des mots qui sonnent bizarrement, s’obliger à en faire des phrases coûte que coûte, avoir honte de les dire tellement c’est incohérent et donc, articuler le moins possible pour pas qu’on les comprenne.
• Joe Cocker : prendre un petit verre de whisky, écrire des chansons, les relire en sirotant un gin, en se servant du rhum se dire qu’elles sont nazes, écumer sa discothèque en ouvrant la bouteille de téquila, choisir un standard des années 60 en finissant le deuxième paquet de Camel, l’enregistrer en raclant du fond de la gorge (penser à prendre du miel, c’est bon pour la voix).
• Alliance Ethnik : se faire sponsoriser par SFR et choisir un titre de chanson entre ces trois mots : Simple, Funky, et Respect (combinaisons possibles).
• Franky Vincent : s’enfermer seul dans une cellule de 2 mètres sur 3, se nourrir essentiellement de corne de rhinocéros farcie au gingembre, avoir au bras une perfu de Viagra, mettre en boucle le strip-tease de Kim Basinger dans  » 9 semaines et 1/2″, se couper la main droite, laisser agir trente ans, écrire.

Voilà pour l’essentiel. A chacun de choisir la méthode qu’il désire en fonction du résultat escompté. Réussite garantie.

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